Nous tentons d’analyser pour vous l’ensemble des ingrédients nécessaires pour une danse inoubliable. Notez bien la recette et mettez là à votre sauce 😉
Rythme et coordination
C’est la base sur laquelle tout repose. La salsa était une danse assez rapide et énergique il est primordial que le guideur et le suiveur partagent une synchronisation grâce à la rythmique, cela permet notamment de bien coordonner les transferts de poids et les appuis pour rendre possible la réalisation et codification de certains mouvements sur le rythme.
La marche est à la fois un des éléments les plus basiques et des plus complexes de la danse. Pour pouvoir danser sur la musique il faut pouvoir marcher – juste que là pas de surprise se dirait-on puisque chacun semble pouvoir marcher dans son quotidien. Mais là où la danse comporte un réel défi pour certains, c’est qu’il faut désormais prendre conscience et contrôler la façon dont on marche :
- Là ou on pose ses pieds,
- De quelle façon on transfère son poids,
- A quel moment on fait un pas,
- Comment se comportent les bras pendant qu’on effectue un pas,
- Comment guider ou suivre en même temps que l’on se concentrer pour marcher en musique ?
Ce n’est que la pratique et répétition qui permettront d’ancrer la marche et la rythmique dans les automatismes du corps pour « libérer » ensuite de l’attention pour tout ce qui suit.
Connexion : guidage et suivi
Une fois installés sur une base solide leur permettant de marcher de manière synchrone sur le rythme donné par la musique, il est désormais possible pour les 2 partenaires de communiquer et commencer à effectuer des “passes”. Puisqu’en soirée il n’y a pas de professeur pour annoncer un mouvement, il est nécessaire que le guideur soit capable de faire comprendre à son/sa partenaire les mouvements à effectuer puis que le suiveur soit en mesure de recevoir et interpréter correctement ces informations.
C’est toute la qualité de cette connexion entre les partenaires, reposant sur les qualités de guideur et de suiveur de chacun, qui déterminera la fluidité de l’exécution commune des mouvements de la danse en couple. A défaut d’une bonne compréhension entre les partenaires on pourra souvent constater l’usage de plus de force qu’habituellement nécessaire, de possibles déséquilibres ou gestes non naturels, voire quelques grimaces et signes d’incompréhension – toujours dans la bienveillance ;-).
Vocabulaire : solo et couple
Insistons tout d’abord sur une notion primordiale : il vaut mieux maîtriser un petit nombre de mouvements et les faire bien plutôt que de connaître à moitié un grand nombre de passes. Le confort et la qualité seront à privilégier face à l’originalité.
Néanmoins, tout comme chaque discussion peut être extrêmement enrichissante lorsque les protagonistes ont beaucoup de choses à partager, une danse peut-être passionnante lorsque les 2 danseurs disposent tous les deux d’un certain répertoire de mouvement à leur disposition pour s’adapter au mieux à la musique, à leur partenaire et à leur humeur.
Musicalité
Lorsqu’on regarde une foule de danseurs qui enflamment la piste, on peut rapidement être subjugué par l’harmonie qui se dégage d’un couple en raison de la cohérence ou de la richesse de leur connexion avec la musique. Cette capacité à danser à 2 et converser avec la musique repose sur la musicalité individuelle de chacun des danseurs pour une grande partie et sur la cohérence de leur 2 ressentis musicaux. Chacun peut en effet écouter, ressentir et interpréter la musique d’une façon différente; il peut arriver que l’un des partenaires soit particulièrement sensible à la rythmique de certains instruments et que l’autre prête plus d’attention à la mélodie chantée par le sonero. Les deux possèdent leur propre musicalité et aucun des deux ne sera en tort mais l’harmonie d’ensemble ne sera alors pas la même.
Partage
Lorsque les deux partenaires possèdent une rythmique, une technique, une connexion et une musicalité suffisantes, que peut-il bien manquer pour que la danse soit parfaite ? La danse sera probablement plaisante pour les deux partenaires quoi qu’il arrive mais certaines danses entrent dans une autre catégorie, celle des danse inoubliables, ces danses qui nous rappellent pourquoi on danse, celles qui nous font sentir vivant et en harmonie avec le monde entier !
Ces danses, parfois moins abouties techniquement ou visuellement, reposent avant tout sur le plaisir de l’échange entre les deux partenaires: un sourire, une grimace, la danse devenue un jeu et plus rien ne compte que la conversation avec l’autre et avec la musique.
Conclusion
Vous l’aurez compris il n’existe pas de recette miracle mais on peut reconstituer une pyramide de Maslow de la bonne danse :